La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis DEvans (Épisode N°1522)
Alexsoumis au Château (Nouvelle histoire écrite par alexsoumis & texte amélioré par MDE) Suite de l'épisode précédent N°1521) -
Chapitre 2 : Seconde rencontre avec Monsieur le Marquis dEvans.
Mais ce que je savais cest que ma rencontre avec le Noble ne mavait pas laissé indifférent !
Jinvitais Louise et Charles à la maison le soir même, pour un barbecue. Une belle occasion pour y déguster le vin AOC du Château dEvans. Charles, en fin connaisseur devant lEternel, trouvait ce breuvage tout à fait exceptionnel, il ne le buvait pas, il le dégustait lentement, dabords des yeux en lobservant attentivement levant son verre à pied au-dessus de ses yeux, penchant le verre, puis en savourant une première gorgé tout en faisant travailler longuement ses papilles gustatives, ce beaujolais rouge était tout en rondeur et fruité, avec des arômes tenant en bouche, une cuisse parfaite, une robe de haute qualité, des saveurs remarquables, bref, un très grand cru, un véritable nectar. Jétais bien évidemment de son avis. Il était extrêmement rare de boire un beaujolais aussi bon, aussi délicat. Charles embrayait la conversation sur le vinificateur attitré du Châtelain, sur ce dénommé Marcel, qui selon lui, était un homme taciturne, peu disert, sobre et austère, mais ayant des doigts dor pour vinifier et assembler les cépages. Un vrai talent, qui désespérait un peu Charles !
- Javoue que je nai jamais su faire aussi bien que Marcel ! Ce vin est un pur chef-duvre
Japprenais que Charles et Marcel se connaissaient depuis longtemps, mais depuis que Marcel était entré au service de Monsieur le Marquis, ils ne se voyaient plus. Ledit Marcel demeurait au Château et nen sortait plus. Je questionnais Louise et Charles, avaient-ils dautres éléments à me communiquer sur qui était le Marquis dEvans ? Bien que quelque peu embarrassée, Louise me répondait :
- Cest quelquun de connu et de très respecté dans la région.
Charles ajoutait :
- Une très grosse fortune, dune Famille noble depuis des siècles ! Les Evans sont de généreux mécènes depuis des siècles ! De largent qui coule à flot, il y en a chez le Marquis, ses aïeux ont su faire prospérer le Domaine. Mon père me disait que dans les années 1920, le grand-père de Monsieur le Marquis donnait du travail à tout le village et aux alentours, ayant investi à lépoque, dans plusieurs usines de plusieurs secteurs dactivités, en plus de celle viticole
Et Edouard, le Marquis actuel, bien que né avec une cuillère dargent dans la bouche, a lui aussi su développer son patrimoine par son intelligence, son discernement et à la force de son investissement personnel. On dit quil a des participations financières dans de grosses entreprises internationales étant lui-même à la tête dune multinationale, quil possède plusieurs propriétés en France (et à létranger), dont un hôtel dans le sud de la France, quil possède plusieurs immeubles haussmanniens sur les Champs-Elysées à Paris, et un haras en Normandie ! Et puis, il y a tout ce que lon ne sait pas
Jinformais Louise et Charles de mon intention de rencontrer Monsieur le Marquis, dans le cadre de mon installation ici.
La nuit fraiche mavait permis de bien dormir, pourtant en me couchant ce nétait pas gagné, javais été encore une fois très excité à lidée de rencontrer cet Homme. Pour pallier à cet excès de testostérone, javais dû me branler une nouvelle fois. Jen ai même éjaculé en mimaginant simplement déambuler dans son Château, étant juste à ses côtés, alors quil ne faisait que mobserver attentivement ! Mais pourquoi diable étais-je tant enfiévré ? Quest-ce quil y avait dexcitant à imaginer juste cela ?
Jattendais dix heures pour appeler. Heure qui me paraissait idéale pour ne pas déranger Monsieur le Marquis trop tôt. Alors que je commençais à pianoter sur mon IPhone le numéro de téléphone lu sur sa carte de visite, je constatais que ma main tremblait. Jétais nerveux, très nerveux, à la fois impatient et inquiet. Au bout de la troisième sonnerie, une voix grave mais fluide répondait :
- Ici le Château de Monsieur le Marquis dEvans, Walter à lappareil, que puis-je pour vous ?
Jétais déconfis, je mattendais tellement à parler directement à Monsieur le Marquis, jhésitais un instant, me demandant même si je ne devais pas raccrocher. Je prenais une longue respiration, mais je balbutiais tout de même mes mots, la gorge serrée
- Allo, bonjour Monsieur, je suis Alexandre Lapeyrière.
- Oui bonjour monsieur, se connait-on ?
- Non Monsieur,
- Pourquoi appelez-vous alors ?, me répondait ledit Walter assez sèchement, du genre à ne pas le déranger pour rien.
Jétais tétanisé, comme assommé par cette réponse glaciale. A cet instant mon petit bout de chair, ma nouille, entre mes jambes ne faisait plus lintéressant. Je suais alors à grosses gouttes, tremblais, jamais je navais vécu une telle peur
bien pire quà mes oraux dexamens ! Je reprenais mon souffle.
- Monsieur le Marquis, que jai rencontré hier par hasard, ma demandé de le rappeler, si javais besoin de ses précieux conseils
- Sachez que Monsieur le Marquis ne demande jamais, il peut éventuellement proposer mais jamais demander
- Oui, pardonnez-moi, il ma proposé de le rappeler, répondis-je impressionné et balbutiant encore plus mes mots
- De le rappeler ? pourquoi ? répondait Walter toujours aussi sèchement.
- Je vais minstaller comme vigneron dans la commune voisine, et je vais avoir besoin de ses conseils. Il ma dit de ne pas hésiter à prendre un rendez-vous avec lui.
- Monsieur le Marquis est très occupé, je vais voir si je peux le déranger, ne coupez pas
rappelez-moi votre nom ?
- Alexandre Lapeyrière, Monsieur.
Jentendais le combiné du téléphone se poser, des pas séloigner en faisant grincer un parquet de bois. Jattendais sagement. Au bout de quelques minutes, les mêmes sons, les mêmes grincements puis :
- Monsieur le Marquis vous recevra cette après-midi à 14H30 précises, soyez ponctuel, Monsieur le Marquis naime pas attendre. Dailleurs, sachez quon ne le fait pas attendre
- Bien Monsieur
- Je suppose que vous viendrez en voiture ?
- Oui Monsieur
- Donnez-moi la marque, la couleur et limmatriculation de votre véhicule, pour que je puisse informer la sécurité, ce sont les gardes de la propriété de vous laisser passer.
Les informations données, je raccrochais en me disant que mon interlocuteur nétait pas des plus sympathiques. Il me semblait sévère, froid, autoritaire, austère, pas vraiment engageant, allant uniquement à lessentiel. Malgré cela, mon objectif était atteint. Javais obtenu mon rendez-vous. Maintenant il fallait que je prépare cette entrevue. Etrangement, je me mettais la pression, comme pour un examen de fin détude, ou un entretien dembauche. Je couchais quelques mots clés sur une feuille blanche, en rayais certains, en rajoutais dautres, pour tout compte fait, froisser cette feuille et la mettre à la poubelle.
Lheure sonnait au clocher du village, jétais prêt. Javais revêtu un bermuda jaune et un petit polo bleu marine manche courte, une paire de basket aux pieds. Je voulais paraitre détendu, je ne létais pas du tout. Je partais en trombe comme si jétais en retard, alors que javais une demi-heure davance. Il me fallait tout au plus un gros quart dheure pour arriver au Château. Bien évidemment jarrivais en avance, jattendais dans ma voiture, garé au bord de la départementale, à deux cents mètres du chemin donnant accès à la propriété de Monsieur le Marquis. A 14 h 25, je me présentais enfin devant les grilles de la propriété. Le portail souvrait automatiquement devant moi avant même que je descende de mon véhicule et que je sonne à linterphone. Je garais ma voiture sous un immense chêne plus que centenaire occasionnant un appréciable espace ombragé. Je restais bouche bée et en admiration devant ce parc immense et entretenu à la perfection et devant cette somptueuse bâtisse, un imposant et majestueux Château avec une majeure partie certainement très ancienne et une autre petite partie plus récente. La façade était dune grande sobriété, avec au premier étage des hautes fenêtres à meneau, au rez-de-chaussée de larges et hautes porte-fenêtres donnant sur une pelouse parfaitement taillée, on eut dit un green de golf, parsemé de massifs fleuris, de statues de nus grecs et des jets deau digne de Versailles.
- Venez par ici jeune homme !
Je navais pas vu cet homme sur le perron, costume gris, chemise blanche, col ouvert, chaussures cirées à la perfection. Bizarrement, il tenait dans lune de ces mains, une cravache. Venait-il de monter à cheval ? Je me présentais à lui, en lui tendant ma main droite, quil saisissait fermement.
- Bonjour Monsieur, je suis
- Alexandre Lapeyrière. Cest bien, vous êtes ponctuel jeune homme, je suis Walter, le Majordome de Monsieur le Marquis dEvans, suivez-moi je vous prie.
Nous entrions dans un immense hall dentrée, jhallucinais ! Des dalles en forme de damier et en marbre au sol, des amples tentures anciennes sur les murs. En face, une large ouverture flanquée dune volée descaliers montant au premier étage, capitonnés dune épaisse moquette rouge et avec une rampe fine et extrêmement travaillé en fer forgé, des tableaux anciens sur les murs des côtés
je ne savais plus où porter mon regard tant il y avait de richesse ici, juste dans ce hall ! Et ce que lon ne pouvait pas manquer dobserver, cétait cet immense et très impressionnant lustre aux très nombreuses ampoules de cristal, digne de la galerie des glaces avec ses 2 à 3 mètres de diamètre environ et qui trônait silencieusement pendu par un solide câble au centre du hall dentrée
- Déchaussez-vous ici, jeune homme !
Jobtempérais sans comprendre
- Déposez vos chaussettes également et rangez-les dans vos baskets !
Mes chaussettes étaient pourtant propres ! Je faisais ce que ce Monsieur Walter exigeait tout en me demandant, au rythme où allait les choses, si je nallais pas me retrouver à poil dici peu !
- Suivez-moi maintenant, ordonnait-il avec aisance et assurance.
Walter mentrainait dans un long et large couloir lumineux et surtout luxueux avec des boiseries vernis sur les murs, des tableaux accrochés de part et dautre et une autre moquette épaisse au sol. Ci-et-là des guéridons en décoration avec des vases anciens chinois, me semblait-il
Je comprenais un peu mieux pourquoi le Majordome mavait demandé de me déchausser !
- Vous allez attendre ici, dans ce boudoir, que Monsieur le Marquis daigne vous recevoir.
Je masseyais sur ce fauteuil crapaud en maugréant à mi-voix :
- Que Monsieur le Marquis daigne vous recevoir, non mais, jai tout de même pris rendez-vous, pour qui il se prend celui-là ! !
- Plait-il !, me lançait Walter sévèrement
- Non rien, mille excuses
- Il est certainement préférable que je ne vous ai pas entendu, dit-il sévèrement et en quittant cette fois le boudoir.
Je nappréciais guère ce Walter avec ses grands airs ; pour qui se prenait-il ? Je nétais pas mécontent de le voir repartir. Cette petite pièce était très belle, meublée, dun large vaisselier dépoque sur le côté. Il y avait aussi une petite table ronde style Louis XV et le siège sur lequel jétais assis, des murs richement habillés à la décoration rustique, et un splendide et haut plafond à la française avec de belles poutres en chêne, deux portes pleines elles aussi en chêne massif et travaillé, une par laquelle jétais entré, lautre juste en face. Juste une petite fenêtre éclairant pourtant largement lespace, une belle pièce à limage de cette débauche de richesse exposée dans le hall et le couloir emprunté pour venir jusquici. Mais ce que je remarquai, cétait ce large tableau, au magnifique cadre, datant de plusieurs siècles et exposé sur le mur au-dessus du vaisselier. Il représentait deux hommes richement habillés comme à lépoque de la grande noblesse. Le premier de ces hommes ressemblait au Marquis dEvans, je pensais donc quil sagissait dun de ses aïeuls, il était debout la tête haute, lair sévère et avait un épais livre entre les mains. Le deuxième homme était assis à côté, sur une petite table dépoque, une plume à la main à côté dun encrier, un manuscrit posé sur ladite table. Je me levais donc pour voir de plus près et je reconnus de suite cet homme assis, je lavais déjà vu, presque par hasard, il y a peu de temps dailleurs et son visage ne métait donc pas inconnu ! Ca y est je men souvins, je lavais vu dans une encyclopédie, je reconnus donc le fameux Marquis de Sade
Je me rassis en me disant que laïeul du Noble et le Marquis de Sade se connaissaient
Perdu dans mes pensées interrogatives à la vie de ce magnifique tableau de maître, je commençais à avoir froid aux pieds sur ces dalles de pierre, et pour cause, cela faisait plus de trois quart dheure que je patientais ou plutôt mimpatientais. La porte à lopposé de celle par laquelle jétais entré souvrait enfin. Monsieur le Marquis entrait, avec lesquisse dun sourire. Sa silhouette en imposait déjà, il se tenait droit, laissant deviner quil était du genre à contrôler parfaitement toute situation.
- Jai été retenu plus longtemps que prévu, par une affaire urgente à régler, veuillez me suivre mon cher Alex
vous permettez que je vous appelle Alex ?
Il ne sexcusait pas de mavoir fait attendre, mais il ne devait pas être homme à se rabaisser à cela quand il devait juger cela inutile
Jentrais dans ce qui devait être le bureau du Maître des lieux. Une grande pièce éclairée par deux immenses portes-fenêtres, aux hautes tentures dun épais velours bordeaux, donnant sur le parc du Château. Une large table de bois et marbre stylé, sur laquelle étaient posés de nombreux ouvrages anciens, des documents et livres, un écran et un clavier dordinateur, trônaient dans un angle dans cette pièce. De lautre côté, un petit salon feutré, avec un large fauteuil en bois sculpté et recouvert dun épais velours vert tendre et dautres fauteuils plus modestes ceux-ci du style de la Renaissance. Aux murs, une toile de la Sainte Victoire, était-elle luvre de Paul Cézanne ?, un Picasso, était-ce un véritable Picasso ?, idem, il y avait aussi un Monet, un Van-Gogh
Et derrière son bureau, sur le mur du fond, trônait sur toute la surface murale une immense reproduction dune photo du Château avec le parc devant, sur une large perspective et dans une lumière mise en valeur. Jétais impressionné par ce décor mais aussi par lHomme près de moi. Très élégant, vêtu sobrement dun costume gris clair, dune chemise blanche avec cravate bleu roi, il me regardait fixement avec ses yeux bleus clairs. Je lui donnais la cinquantaine, notais quelques détails, comme ses ongles coupés courts, des doigts longs extrêmement propre, une chevalière avec blason à son auriculaire droit, des boutons de manchettes avec trois lettres gravées sur celles-ci : MDE, des mocassins vernis et lustrés à la perfection.
- Je vous en prie, Alex, asseyez-vous !
Monsieur le Marquis joignait la parole au geste, en me montrant un confortable fauteuil, sur lequel je devais massoir, lui prenait le plus noble. Je me trouvais ridicule, pieds nus, avec un short et un simple tee-shirt devant le chic et lélégance de Monsieur le Marquis. Je notais aussi que le fauteuil sur lequel jétais, avait une assise beaucoup plus basse que le sien, ainsi, plus bas, je me sentais petit, chancelant, presque vulnérable.
- Vous navez pas tardé à me contacter jeune homme, vous avez bien fait. En quoi puis-je vous être utile ?
Jétais très intimidé, avais du mal à avaler ma salive à respirer normalement. Ma gorge se nouait, mon esprit se perdait, je bafouillais dès mes premiers mots.
- Je
mer
- Allons Alex, calmez-vous, reprenez-vous. Je ne vais pas vous manger
Je respirais alors un grand coup en regardant les pieds de Monsieur le Marquis. Il métait difficile, voire impossible, de le regarder dans les yeux.
- Tout dabord, je tenais à vous remercier de maccorder un peu de votre précieux temps
.
- Allons jeune homme, allons droit au but, je nai guère de temps à vous consacrer !
Je lui expliquais avec moult détails mon désir de minstaller à la bastide, dy produire du vin, dinvestir dans du matériel neuf et plus moderne, de vendre mon vin à lexportation, etc... Lui mécoutait attentivement, ses yeux hypnotiques en permanence fixé sur moi... Un regard que je qualifierais de puissant, un regard quon noublie pas, un regard qui vous saisit de la tête aux pieds. Un regard
comme dire ?
un regard de Dominant
(A suivre
)
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